De l’apprentissage à l’intégration. La Grèce, Rome et les Barbares (II)

Compte rendu de la séance du 7 avril 2010, élaboré par les membres du laboratoire junior CiTrA.
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Cette séance fait suite à la séance du 17 mars 2010.

L’espace méditerranéen constitue depuis la plus haute époque archaïque un lieu de rencontres entre civilisations. Ces contacts, facilités grâce à l’essor de la navigation et des échanges commerciaux, se sont rapidement intensifiés avec les mouvements de colonisation (punique et grecque d’abord, puis romaine). Ces installations sur des territoires « étrangers » ont permis à la civilisation grecque de nouer des contacts plus durables et de se confronter aux modes de vie des « barbares », ces peuples qui « ne parlaient pas le grec ». Ces premiers temps sont donc ceux de la découverte, puis de l’acculturation, les Grecs pouvant transmettre leurs savoir-faire ou leurs savoirs à des peuples qui ne les maîtrisaient pas.
Ce processus ne fera que s’amplifier avec l’unification née de la conquête romaine : les anciens « barbares » (Gaulois, Africains…) font désormais partie intégrante de l’Empire. Mais, dans le même temps, aux premiers siècles de notre ère, de « nouveaux » peuples barbares ont fait leur apparition (Goths, Francs, Alamans…) et menacent d’autant plus Rome qu’ils sont étrangers à sa culture étendue à l’ensemble de la Méditerranée. La notion de « barbare » pose alors problème et fait l’objet de questionnements et de redéfinitions devant les réalités complexes et variées qu’elle recouvre désormais.
Nous nous intéresserons ici aux deux « extrémités » de ce processus historique, en tâchant de comprendre comment la transmission de pratiques et de valeurs communes a pu contribuer à rendre la notion de barbare plus problématique au fil du temps.

Trois communications ont été proposées :


Michel Bats (Directeur de recherche honoraire du CNRS, UMR 5140 Lattes-Montpellier), « Lire, écrire communiquer : le long apprentissage des Gaulois du Midi (VIe-Ier s. av. J.-C.) »

Comment les Gaulois ont-ils fini par emprunter l’écriture après de longs siècles où ils l’ont ignorée ? Telle est la question qui oriente cette communication. La première remarque qui s’impose est celle des sources utilisables pour répondre à cette question. À partir de César et de Strabon, nous disposons de quelques informations sur la pratique de l’écriture en Gaule ; pour la période précédente, nous sommes tributaires des documents archéologiques.

Questions préliminaire : Qui sont les Gaulois ? Nous avons des informations d’époque relativement tardive (Ier siècle av. J.-C.), à un moment où la littérature latine fait foi. On connaît des noms de peuples, mais il n’est pas sûr que c’était le nom que les peuples se donnaient eux-mêmes. Il faut noter qu’il existe également sur le territoire gaulois des installations grecques : Massalia (Marseille), Emporion (Ampurias), Agathè (Agde), Arles, Toroeis, Olbia, Antipolis (Antibes).

Il est possible de discerner quatre grandes périodes dans apprentissage de l’écriture :

  • VIe siècle av. J.-C. : Cette période suit la fondation de Marseille (qui eut lieu en 600 av. J.-C.).
    C’est une période originale historiquement et archéologiquement dans la mesure où l’on parle essentiellement des Grecs de Marseille, alors qu’archéologiquement, on se rend compte que les Grecs n’ont pas été le seul peuple à s’installer dans cette région, mais qu’ils ont été accompagnés dans cette installation par des Étrusques (Caere, Volucci). Les marchandises qui circulent le plus sont des produits étrusques (amphores, vin, produits métalliques : bassins, objets de bronze), négociés en échange de métaux (étain notamment) fournis par les Gaulois du Midi. Il existe quelques témoignages écrits de cette présence étrusque, notamment des graffitis sur des amphores. Sur une amphore étrusque (3A), on a ainsi : « Asu Zufr(e) ». Il s’agit sans doute d’un Étrusque qui résidait dans le village de Saint-Blaise. Au même endroit, on peut trouver également des exemples de graffitis en alphabet grec ; on trouve par exemple HLAAH, MFRESIKOS, où F est un digamma, inscrit sur un pithos (dont le contenu est donc un vin parfumé). Mais il n’ y a in fine que très peu de traces de la pratique de l’écrit dans les sites indigènes.
  • Dernier quart VIe siècle - fin Ve siècle av. J.-C. : Marseille est bien installée et va pouvoir mener une vie autonome.
    La cité développe ainsi un vignoble d’exportation : au lieu d’importer du vin étrusque, les Massaliètes négocient leur propre vin dans leurs propres amphores. Mais les Étrusques ne disparaissent pas pour autant, ils maintiennent leur présence notamment dans le site de Lattes. A été découvert un entrepôt étrusque ; plusieurs dizaines d’amphores y ont été récupérées. Ce site était occupé par des Étrusques eux-mêmes, ce qui est confirmé par le mobilier qui comporte une vingtaine de graffitis étrusques laissés par les utilisateurs de cet entrepôt, et qui nous donnent leurs noms. Par exemple, on trouve l’inscription UCIAL ; il s’agit sans doute d’un nom étrusque : ce serait en effet le génitif féminin de UCIA ; on aurait alors affaire à une Étrusque appartenant à une famille de courtiers installés dans cette région. D’autres font l’hypothèse que ce pourrait être une Gauloise dans la mesure où plus tard en Gaule, on peut voir des UCIUS. Sur le même site, on trouve un nom gaulois en écriture étrusque : SMERAZ.
    Parallèlement, et ce, jusqu’à la fin du Ve s., sur un certain nombre de sites gaulois de la région du Languedoc, on trouve des noms gravés en alphabet grec : (FIL)ODAIMON ; PUYV(N). À Lattes, on a découvert également une série de graffites sur céramique à consonance grecque : U(E)RGVN. DII . Il s’agit ici d’un nom accompagné d’une marque commerciale où D correspond au chiffre 10 et I au chiffre 1. C’est sans doute un pense-bête pour le marchand, afin de savoir le nombre de coupes empilées ou le prix.
    Enfin, on a récemment découvert, à Saint-Blaise, une inscription « bizarre » dans la mesure où elle semble écrite en alphabet grec, mais qui ne possèderait alors aucun sens. Un étruscologue veut y voir la translittération en alphabet grec d’une phrase étrusque : MI UNI PI FIT[IU —], qu’il interprète comme une dédicace à la déesse Uni.

À côté de ces graffitis sur céramique, on dispose de documents exceptionnels : des lettres sur plomb, trouvées sur deux sites du Languedoc à Pech Maho.
Le premier document est une lamelle de plomb roulée et utilisée sans doute comme plomb de pêche. Quand on l’a déroulée, on a découvert qu’elle était inscrite sur ses deux faces : l’une en étrusque (où l’on reconnaît en partie le nom étrusque de Marseille, MATALIAI), l’une en grec parfaitement lisible, même si l’interprétation n’est pas évidente ; c’est sans doute un compte rendu fait à un certain Héronoios, sur l’achat d’un bateau réalisé à Emporion par le scripteur. Celui-ci précise notamment les modalités de l’achat (les étapes, les arrhes versées). Dans certains villages indigènes vivaient des courtiers qui servaient d’intermédiaires entre les marchands/navigateurs et les Gaulois.
La découverte récente à Lattes de deux plombs inscrits confirme cette hypothèse. Sur l’un d’eux on a trouvé une lettre qui commence deux fois par une invocation à Zeus, où l’on peut déchiffrer deux noms (Kléosthénès et Kléanax) , le mot "statère" et le mot "olives" : il s’agirait donc d’une transaction d’huile. L’invocation à Zeus suppose qu’on vient récupérer quelque chose. L’autre face est complète et témoigne également d’une transaction commerciale : « Réclamer là deux octains de garos aux olives ». Le second plomb présente plus de difficultés : on y lit peut-être une certaine quantité de céréales.
Ces lettres écrites en grec parviennent dans un site indigène où sont présents des interlocuteurs capables de les comprendre. Si l’on considère que les noms de personne sont grecs, on peut en conclure qu’il s’agit sans doute de courtiers qui servent d’intermédiaires pour les navigateurs.
À cette époque, les indigènes sont complètement à l’écart de l’écriture : ils ne participent pas.

  • Début IVe siècle av. J.-C. : apparition d’un nouvel alphabet ibère.
    Le principal témoignage que nous en avons consiste en un certain nombre d’inscriptions provenant du site gaulois d’Ensérune (site qui a livré le plus de témoignages d’un alphabet ibère). Sur certains habitats apparaissent des inscriptions en alphabet et en langue ibères. Il s’agit d’un alphabet nouveau, un alphabet ibère levantin qui apparaît vers le milieu du Ve siècle, utilisé notamment par les habitants d’Ensérune. Si on sait lire cet alphabet, on ne le comprend pas. On en retire néanmoins le constat suivant : la moitié des noms sont ibères, l’autre moitié gaulois. Ceci témoigne donc d’un changement notable : auparavant, le grec était la langue véhiculaire mais il est à cette époque supplantée par l’ibère. Or Ensérune est habité par des Gaulois, on en déduit alors la présence de courtiers ibères dans certains habitats du Languedoc. Outre ces graffitis sur vases, on dispose également de lamelles de plomb, qui semblent être des lettres commerciales ou des contrats ; on peut y repérer des noms propres et des signes numériques (mais on ne comprend pas le reste). Ensérune, grand centre politique et commercial, est donc un milieu gaulois dans lequel résident des courtiers ibères qui servent de relais entre les Gaulois et les commerçants étrangers. Les Gaulois n’apparaissent donc pas comme des commerçants : ce sont des artisans, des chefs, des guerriers…
  • Fin IIIe siècle : le réveil des Gaulois.
    Dans le Languedoc oriental et à Narbonne, on trouve des inscriptions faites par des Gaulois. Il s’agit de noms inscrits sur les vases, en alphabet grec. La question est alors : est-ce du grec ou, dès le départ, du gallo-grec ? L’inscription la plus ancienne connue est celle d’ORBOLIOS présente sur un vase trouvé à Martigues. Cet Orbôlios semble être un Gaulois qui a appris le grec, ou bien un homme qui s’est fait inscrire son nom en grec par un tiers (peut-être grec) Autre inscription trouvée : RITUMOS écrite sur toute une vaisselle (celle dudit Ritumos). Or le son -u- n’existe pas en langue gauloise. Cette inscription témoigne donc d’une phase expérimentale d’alphabétisation. L’alphabet grec n’est pas encore adapté à la langue gauloise, d’un point de vue phonétique. Un peu plus tard, aura lieu une adaptation de l’alphabet grec à la phonétique gauloise caractérisée par la suppression de lettres ou le changement des sons représentés par certaines lettres.
    À Lattes, on a trouvé deux abécédaires de la langue grecque. Sur le premier on lit KNAX, terme jusqu’à présent connu uniquement par un manuel d’enseignement sur un papyrus d’Alexandrie, et qui était situé dans une série de mots monosyllabiques à apprendre par cœur. Le second correspond sans doute à un exercice d’école : l’élève devait écrire l’alphabet sur un ostrakon. La question est alors : l’élève apprenait-il le grec ou le gaulois ? On a des exemples de textes gaulois écrits en grec, où l’on adapte l’alphabet grec à la phonétique gauloise. Néanmoins la présence du terme KNAX laisserait penser qu’il s’agit plutôt de l’apprentissage du grec.
    À la même époque, des chefs gaulois frappent des monnaies sur le modèle de celles de Marseille où ils utilisent l’alphabet grec et se nomment « BASILEUS ».

Le premier document qui peut être considéré comme de langue gauloise écrit en grec est celui-ci : « A Aiouita, Kongennomaros » (où Aiouita correspond au datif du nom de cette déesse). Sur l’oppidum de la Cloche, on a retrouvé cette inscription sur un vase : « Je suis la propriété inaliénable d’Eskengolatis ». Cet alphabet gallo-grec se développe dans le Bas-Rhône, la Provence et le Languedoc oriental et est utilisé pour signifier des marques de propriété, pour faire des dédicaces à des dieux locaux (« aux déesses-mères Glaniques », « aux déesses-mères nîmoises »), pour écrire des épitaphes sur des stèles.
Il faut souligner que des Gaulois fréquentent également des sanctuaires grecs, notamment celui d’Aristée, à Olbia de Provence (actuelle commune d’Hyères) ; il s’y expriment en grec. On trouve, en effet, 23 dédicaces sur des vases, par exemple « Adretillos fils de Solimaros » (où SOLIMARIOS est une forme patronymique gauloise), « Regolaos fils de Ouelaunos » (REGOLAOS OUELAUNOU). Ce sont les Gaulois eux-mêmes qui font les dédicaces, et non un scribe, puisque toutes ces inscriptions sont de mains différentes. Autre exemple d’utilisation du grec à la même époque : on a retrouvé une main de bronze portant l’inscription « signe de reconnaissance auprès des Ouelaunoi », ainsi que des monnaies portant les inscriptions GLANIKAI , KAINIKETAI, KABELLIONITAI.

Dans ces zones pourtant sous administration romaine, les populations développent une écriture gallo-grecque ou grecque ; on chercherait en vain des parallèles en latin. On n’a retrouvé, en effet, que très peu d’exemples en alphabet latin. Avant la période augustéenne, nous ne disposons que de quelques noms et d’une épitaphe d’une Gauloise, trouvée à Entremont. Quelques exemples :
- Une épitaphe trouvée dans une nécropole de Lattes (2e moitié du Ier siècle av. J.-C.), où les Gaulois suivent un usage qui n’est pas latin : le patronyme est, en effet, marqué uniquement par le génitif, à la mode grecque et non latine.
- Stèle funéraire de Noves (Bouches-du-Rhône) où l’inscription est écrite en grec ou en gallo-grec.
- Enfin, l’inscription de Velleron : un couple gaulois dont le mari s’appelle Caeios Indoutilos (la présence des duo nomina atteste sa qualité de citoyen romain) et la femme Samolatis, fille d’Anektia (il s’agit du mode gaulois pour exprimer la filiation ; cette femme est une pérégrine). Sur cette inscription, nous trouvons un cas intéressant de translittération du latin en gallo-grec ; Valete est écrit « OUALETE ». C’est un exemple typique de cette Gaule méridionale de l’époque caractérisée par un entremêlement des langues ; mais le fond est typiquement gaulois ; il existe alors une véritable façon gauloise de s’exprimer. Les Gaulois ne vont véritablement entrer dans le système latin qu’à partir de la période augustéenne.

Discussion :

- Grecs, Étrusques, habitent au milieu des indigènes et font figure d’intermédiaires. Peut-on supposer qu’ils ont eu tendance à garder jalousement le secret de l’écriture comme un moyen de garder une forme de supériorité sur les Gaulois, du moins une mainmise sur le commerce ?
- Il y a des différences notables d’attitude entre les peuples gaulois et les peuples ibères. Très tôt, les Ibères se déclarent comme partenaires parce qu’ils empruntent l’écriture de leurs partenaires. Dès le VIIIe siècle av. J.-C. ils empruntent au phénicien, puis l’adaptent à leur langue. Quand les Grecs s’installent à Emporion, les Ibères se déclarent vite comme partenaires et leur empruntent leur écriture. Dès le Ve siècle, un ibéro-grec apparaît. Les Gaulois, eux, ne se déclarent pas comme partenaires. C’est seulement lorsqu’il y a une domination de type colonial, impérialiste, que l’écriture explose chez les Gaulois et qu’ils se mettent massivement à écrire. Cela montre bien que Rome n’a pas eu d’impérialisme linguistique : au moment où la Transalpine est conquise, nulle part ils n’imposent le latin ; ils ne font du latin que la langue des lois (sauf du côté oriental).

- Mise en parallèle du port de Monaco, qui n’a laissé aucun vestige, et de la ville d’Avenches, assez importante : est-ce pour montrer la variété des possibilités d’implantation ?
- Oui. Dans ce propos, c’est plus la mention de « mémoire éternelle » que la mention du lieu même qui a intéressé. L’idée est que les Gaulois ont toujours eu un territoire marqué.


Romain Loriol (ENS de Lyon), « L’identité barbare chez Ammien Marcellin : transmettre et circuler, les critères pour une nouvelle donne ? »

La version intégrale de la communication est publiée au format pdf (PDF - 178 Ko).

Résumé

La question barbare chez Ammien Marcellin est centrale et complexe. Centrale, parce que les Res gestae sont traversées par les luttes incessantes que les Romains mènent contre la multitude de barbares qui les menacent : Alamans, Perses, Sarrasins, Huns. Complexe, car l’opposition traditionnelle entre identité gréco-romaine et identité barbare n’est plus évidente ; ses critères premiers, langue, race, culture, sont brouillés. En attestent l’assimilation réussie de certaines populations étrangères, les Gaulois notamment, ou les guerres de longue haleine qui opposent en « frères ennemis » Perses Sassanides et Romains. Il s’agit alors de mettre au jour les éléments qui, sous la plume d’Ammien, impliquent des degrés divers de « barbarie » dans les nations dites barbares, qui participent du même coup à rapprocher les unes de l’idéal romain, et à en éloigner les autres, définitivement. Cette problématique prend la forme d’un apparent paradoxe : comment la capacité à transmettre, et ses implications en terme de civilisation, s’oppose-t-elle à la faculté de déplacement, au désir et au besoin de circuler constamment ? Comment transmission et circulation peuvent-elles, à la fin du IVe siècle de notre ère, caractériser et distinguer les peuples ?


Maeva Serieys (Lyon 2) : « Influences romains sur la religion et les pratiques rituelles celtibères »

La géographie et la chronologie des Celtibères sont évoquées par de nombreuses sources. L’archéologie apporte aussi d’autres informations, y compris pour des domaines peu abordés par les textes. Du point de vue chronologique, des installations stables sont attestées dès le VIe siècle. La rencontre avec Rome a lieu au IIe siècle, et une guerre oppose les deux peuples jusqu’au Ier siècle où les Celtibères sont intégrés à l’Empire. Du point de vue géographique, l’unité exacte de cette région fait l’objet d’une controverse : s’agit-il de toute la péninsule ou seulement du sud de l’Aragon jusqu’à la source de l’Ebre ?
L’arrivée des Romains et la conquête qui suivit ont eu des influences sur la religion et les pratiques religieuses des Celtibères. Il faut donc analyser le phénomène de l’interpretatio.

  • Quelques remarques préalables
    - La question des sources :
    - La question des sources, notamment textuelles.
    - La question des sources : les sources iconographiques.
    - Sources archéologiques. Utiles pour étudier cérémonies et rituels. Mais pas toujours facilement interprétables.
    - Continuité, rupture, syncrétisme, interpretatio.
  • La religion celtibère à partir de la présence romaine.

    - Les lieux de culte en Celtibérie.
    - Le panthéon.
  • Les rites guerriers celtibères à partir de la présence romaine.

    - Le cérémonial au début du combat : les danses et les chants.
    - Les dépôts guerriers découverts en Celtibérie.

Conclusion :
Des influences romaines indéniables sont perceptibles dans l’évolution de la religion celtibère, mais il ne s’agit pas seulement d’une interpretatio uniquement subie et imposée par les Romains. De plus, les croyances celtibères originelles sont conservées, mais avec un nouveau langage et une nouvelle iconographie.

Discussion :

- sur l’anthropomorphisation des divinités celtibères : comment les dieux celtibères étaient-ils représentés avant l’influence romaine ?
- On a trouvé des représentations (pas très anciennes, qui cohabitaient peut-être avec représentations anthropomorphiques) sous forme géométrique et des représentations sous forme animale. On peut penser que les Romains ont apporté un changement dans la représentation qui prend de plus en plus forme humaine.
- Complément de M. Bats : Chez les Gaulois, les Romains apportent une représentation : on ne connaît pas de représentation iconographique avant (ou alors elle n’est pas identifiée). De même, on ne voit pas de monumentalisation en Gaule à l’époque pré-romaine, ni sous la domination romaine. La monumentalisation ne concerne que la religion officielle (culte des empereurs par exemple).