Résumé de son intervention :
Cette présentation poursuit une entreprise naturaliste en ontologie sociale, en défendant la fait que l’approche "croyances-règles-équilibres" des institutions peut nous aider dans les débats sur la nature des objets sociaux. Cette approche émerge dans une littérature grandissante dans le champ de l’économie, qui utilise la théorie des jeux pour étudier le rôle et le fonctionnement des institutions dans les sociétés humaines. Deux problèmes reliés dans l’ontologie sociale se trouve ainsi éclairés : est-il possible de caractériser les entités sociales de la même façon que les entités naturelles identifiées par les philosophes ? Quel est le statut épistémologique et ontologique de ces entités sociales, sont-elles "réelles" en un sens signifiant, et quel genre de savoir peut être produit sur elles ?

En répondant à ces questions je pars de la position de Guala (Understanding Institutions, 2016) sur la nature des institutions. Tout comme lui (bien que plus faiblement), je défends une forme de réalisme et de faillibillisme sur les entités sociales, mais à son inverse je rejette le fonctionnalisme dont il fait preuve à l’égard des institutions. Ma thèse est qu’il est vain de chercher des caractéristiques constitutives des institutions en général, mais que nous ne pouvons, au mieux, qu’avoir une connaissance de ce que sont les règles d’une institutions spécifique, que les agents considèrent comme essentielles dans leur pratique institutionnelle.

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