Notre laboratoire se propose d’approcher les mutations actuelles de la démocratie de façon interdisciplinaire, à la croisée des sciences politiques, de la théorie politique normative et de l’histoire des idées.
Après avoir été considérée comme un modèle à vocation universelle, voire associée à la fin de l’histoire, la démocratie libérale semble aujourd’hui fragilisée. La difficulté à dépasser une logique de court terme face aux enjeux écologiques, la "crise de la représentation" (alternativement interprétée comme perte de confiance dans l’élite gouvernante ou dans les institutions de la démocratie représentative) qui fait émerger de nouveaux modèles de participation (tirage au sort, parti-mouvement, démocratie liquide), l’érosion de la souveraineté des États-nations face à la mondialisation économique, le développement de stratégies populistes de conquête du pouvoir, la pression migratoire qui rend plus sensible et problématique la démarcation entre citoyens et étrangers, les nouveaux réseaux de l’information et de la communication qui mettent l’espace public au défi des fausses informations en constituent autant d’aspects.
Dans quelle mesure ces tensions invitent-elles à renouveler nos catégories politiques ? Sont-elles internes au concept de la démocratie ? En ont-elles jalonné l’histoire ? Ou au contraire leur caractère inédit suppose-t-il une redéfinition de nos attentes à son sujet ? De quelles façons ces changements s’observent-ils dans les comportements politiques et électoraux ? Quelles sont les nouvelles expériences démocratiques que les chercheurs et chercheuses observent en France et à l’étranger ? Quels modes d’organisations les acteurs et actrices choisissent-ils/elles et quels outils mobilisent-ils/elles pour parvenir à leurs objectifs ?
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